Le télémétrique, c’est une autre école!

Après plus de vingt ans de passés avec des appareils photos réflex, volumineux et lourds,  j'ai décidé de franchir le pas. Passer au système Leica M (Messsuchersystem). Même si le Leica M n’est que l’outil qui permet de creer des images, Il n’en demeure pas moins le boitier de tous les superlatifs. Avec le Leica M, j’ai redécouvert le plaisir, et l’envie de faire des images.

Le télémétrique, c’est une autre école, à la fois élitiste et puriste qui fait de ces boîtiers des appareils très spéciaux à ne pas mettre entre toutes les mains. On l’oublie souvent un peu vite ! Et quand on vient du reflex le changement est rude.

Dans le viseur, on a quasiment aucune information. Pas de collimateur, mais un rectangle pour le cadrage et juste un indicateur d’exposition lorsque l’on est en manuel complet. Une flèche vers la droite ou vers la gauche, rouge selon que l’on est sur ou sous exposé, un point rouge quand l’exposition est correcte. C’est succinct. En mode de priorité à l’ouverture, l’affichage change pour laisser la place à la vitesse de déclenchement que le couple ouverture-sensibilité nécessitera. Cette seconde configuration est la plus proche de ce que le monde du reflex offre comme sensation. Mais dans les deux cas, on arrive facilement à bien paramétrer l’appareil. Spartiate, mais efficace.

Le gros du problème que l’on rencontre quand on débute au télémétrique vient à la mise au point. Pas d’autofocus ici bien sûr, mais ce n’est pas vraiment un problème. On a juste une zone rectangulaire au milieu du viseur qui présente une image en superposition. C’est votre scène. Pour que la mise au point soit correcte, il faut que les deux images soient parfaitement alignées. Facile à dire… bien plus qu’à faire. La zone de mise au point est petite, et nécessite de prendre des repères très contrastés et très précis. Un peu comme ceux d’une mire de test en labo. Dans la réalité, la mise au point est excessivement difficile à faire avec précision quand on débute, faute à une zone trop petite. Résultat, on y passe un temps fou et lorsqu’on déclenche c’est souvent sans la certitude d’être bon. Le télémétrique, ça se dompte, et ce n'est pas simple.

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Pourquoi j’ai choisi le Leica M11-D