Pourquoi j’ai choisi le Leica M11-D

Il y a des choix qui ne sont pas simplement rationnels. Des choix de photographe qui relèvent autant du cœur que de la tête. Le jour où j’ai décidé de m’équiper avec un Leica M11-D, ce n’était pas seulement pour ses caractéristiques techniques — même si elles sont impressionnantes. C’était avant tout pour la manière dont il me fait vivre la photographie.

Se perdre dans l’instant.

Ce que j’aime dans la photo, c’est l’instant. Ce moment précis, fragile, qui ne reviendra pas. Quand je suis dans la rue ou sur un marché à Marseille, je cherche à me fondre dans l’ambiance, à écouter, à observer, à sentir ce qui se passe autour de moi. Et le Leica M11-D m’aide à faire exactement ça.

Sans écran. Sans menu qui clignote. Sans distraction. Il m’oblige à rester connecté à ce que j’ai devant moi. À faire confiance à mon œil, à mon ressenti. À photographier comme on respire, sans suranalyse, sans retour immédiat. Juste être là.

Un outil qui disparaît.

Ce boîtier est discret, silencieux, et minimaliste. Il ne crie pas “photographe”. Il ne déclenche pas de réactions chez les gens. Et c’est exactement ce que je cherche : être témoin, pas intrusif. Que ce soit face à un pêcheur qui trie son filet ou une main qui choisit une pêche sur un étal, je veux que la scène reste naturelle. Le M11-D se fait oublier, et moi avec. Et ça change tout.

Une certaine idée de la photographie.

J’ai grandi avec l’argentique, ou du moins avec son imaginaire. Ce rapport au temps, à la lenteur, à l’image qu’on ne voit qu’après. Avec le M11-D, j’ai retrouvé cette sensation. Ce n’est pas un retour en arrière, mais un choix de rythme. Un besoin de ralentir, de réfléchir, d’écouter ma sensibilité plutôt que de valider à chaque déclenchement.

Je shoote en couleur, avec une volonté de rester fidèle à ce que je vois, mais aussi de transmettre une atmosphère. En post-traitement, je travaille mes images pour leur donner une patine, une texture, un petit quelque chose de pellicule.

L’essentiel, tout simplement.

Alors pourquoi ce boîtier ? Parce qu’il me ramène à l’essentiel. Parce qu’il me pousse à être un photographe plus attentif, plus sensible, plus ancré. Parce qu’il ne fait pas de compromis entre qualité d’image et expérience photographique. Et surtout, parce qu’il me ressemble.

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